Les magasins de nuit suscitent nombre de débats sur leur activité d'entreprises, de leur impact dans l'espace public et sur les conditions de vie de ceux qui y travaillent... (Extrait de la quatrième de couverture).
Entre 1998 et 2001, le Comité européen sur la population a mené, en collaboration avec les instituts de recherche spécialisés de huit pays européens, une série d'études sur les caractéristiques démographiques des populations immigrées. Chacune donne un aperçu de la situation actuelle des groupes de migrants en Europe : l'origine, les entrées et sorties, la fécondité, la constitution des familles, les mariages mixtes, la mortalité et la répartition géographique dans les pays d'installation. Ces études estiment également l'impact démographique de l'immigration sur les populations d'accueil depuis la seconde guerre mondiale.
L'étude de l'interpénétration des réseaux commerciaux africains et asiatiques que nous propose l'auteur met en évidence les liens étroits entre les communautés et leurs répercussions positives. Ces réseaux permettent à des jeunes en situation d'exclusion une insertion professionnelle tout en dynamisant l'économie marseillaise.
En janvier, l'Institut Panos de Paris lançait un programme global intitulé "Migration, développement et intégration pluriculturels" (Mideip) ayant pour objectif de promouvoir les valeurs ajoutées culturelles, sociales et économiques introduites par les personnes issues de l'immigration dans le développement des sociétés du Sud et du Nord. Articulé autour de projets de recherche et de recherches-actions ainsi qu'autour d'activités de diffusion ciblée, l'ouvrage D'un voyage à l'autre est le point de départ de cette initiative. Les relations entre migration et développement y sont observées sous l'angle des pratiques initiées par les acteurs issus de l'immigration africaine ou asiatique résidant en Europe, pratiques en faveur du développement de leur société d'origine mais aussi d'accueil.
L'auteur est confronté à trois politiques d'acceptation : la politique de la race, la politique de la culture et celle de la religion, or c'est cette dernière qui a pris le plus d'importance pour les musulmans de Grande Bretagne.
Le mois de juin 1998 représente un anniversaire important dans l'histoire de l'immigration au Royaume-Uni. Cinquante ans auparavant, le bateau "Empire Windrush" a transporté 500 migrants de la Caraïbe. Même si les migrations noire et asiatique en Grande Bretagne remontent loin dans l'histoire, l'arrivée de ce navire marque le début des mouvements d'immigration postérieurs à la Seconde Guerre Mondiale. Ces cinquante ans ont été marqués par des fluctuations considérables pour ce qui est du volume des flux migratoires, des mutations dans les pays d'origine, du débat politique au sujet du contrôle de l'immigration et du débat intellectuel sur les problèmes méthodologiques et théoriques de l'étude des phénomènes migratoires.
Le recensement britannique de 1991 a été le premier à poser une question sur l'origine ethnique. Il a révélé que la population d'origine non-européenne s'élevait à trois millions de personnes, soit 5,5 pour cent de la population britannique. Près de la moitié sont nés en Grande Bretagne. Les Indiens constituent le groupe le plus nombreux, et avec les Pakistanais et les Bangladais ils représentent près de la moitié de la population des minorités ethniques. Ces minorités sont fortement concentrées dans les plus grands centres urbains. Toutefois, on observe de profonds contrastes entre les profils socio-économiques des différents groupes : un haut degré de professionnalisation chez les Indiens et les Chinois et un profil plutôt col bleu parmi les Caribéens, les Pakistanais et les Bangladais, ces derniers étant particulièrement défavorisés. Les divers groupes connaissent des différences significatives en terme de ségrégation ethnique.
L'expérience migratoire du Royaume-Uni, confronté bien avant ses partenaires européens à une immigration en provenance de ses anciennes colonies, amènera les autorités britanniques à développer précocement des contrôles migratoires rigoureux, en parallèle avec une législation anti-discriminatoire visant à faciliter l'intégration des nouvelles populations admises à séjourner sur le territoite britannique. Cet artice analyse la présence des minorités ethniques en Grande-Bretagne, les contrôles migratoires et les mesures anti-discriminatoires mises en place, le racisme et l'efficacité des mesures conçues pour le réprimer, la citoyenneté et les enjeux électoraux.
A partir des rites établis dans la sunna, dans les gestes et dires du Prophète, ces anthropologues ont mis en évidence le modèle musulman du rituel sacrificiel. Contrairement au christianisme, l'islam n'inscrit pas le sacrifice au coeur de son dogme. Néanmoins il lui accorde une place essentielle dans ses pratiques rituelles. Accompagnant toutes les étapes de la vie individuelle, producteur de lien social, lieu de multiples recompositions et transgressions, produisant de nouvelles références locales, même sur le plan de l'islam transplanté, les rituels sacrificiels musulmans illustrent l'ensemble des thèmes que la théorie anthropologique du sacrifice s'est attachée à mettre en évidence : cuisine du sacrifice, dette sacrificielle, fonctions thaumaturgiques. La première partie de ce texte est consacrée au rituel ibrâhîmien et à son statut dans l'islam contemporain. La deuxième montre la pratique du sacrifice en relation au cycle de vie. La troisième met en exergue le passage du religieux au social par le truchement des repas et des fêtes sacrificiels. La quatrième concerne les sacrifices propitiatoires dans les traditions turque, pakistanaise ainsi que chez les marabouts africains de Paris. Enfin, la cinquième partie analyse trois fêtes du sacrifice : en milieu lébu (Sénégal) ; chez les Soudanais de Wad Madani et chez les Gnawa du Maroc.
A partir des données de la British Election Study de 1997, l'auteur analyse la participation politique de 1,5 M de Britanniques d'origine indo-pakistanaise. L'engagement électoral de cette population est très diversifié et l'auteur a également mené des comparaisons avec d'autres minorités présentes au Royaume-Uni. L'article met au jour le rôle des élites indo-pakistanaises (politiques et non-politiques) dans le débat sur l'importance de la participation électorale des Indo-Pakistanais. De plus, il replace le thème de la participation politique de ces derniers dans le contexte des développements idéologiques des principaux partis politiques.
Histoire comparée du monde de la confection du quartier du Sentier à Paris et de la 7e avenue à New York. L'industrie du vêtement pour dames est l'un des derniers secteurs manufacturiers des grandes villes. Pendant un siècle dans les deux capitales, l'industrie du vêtement a assuré du travail aux Françaises, aux immigrés hommes et femmes d'Europe centale, portoricains, italiens, chinois, arméniens et turcs. Elle a employé à New York un quart de la main d'oeuvre industrielle, à Paris 38,5 pour cent des emplois industriels. L'industrie du vêtement s'est aujourd'hui déplacée vers l'Ouest en Californie et pour la France, la fabrication est faite en Roumanie, à l'île Maurice, en Asie du Sud-Est. La confection féminine est un cas d'école de l'économie urbaine et une "industrie de passage" qui a vu se succéder des vagues d'immigrés.
Publication d'une thèse de sociologie politique qui interroge les raisons du passage à l'action collective de la frange la plus discriminée de l'immigration, celle des clandestins ou sans-papiers. Ces mouvements sociaux étudiés depuis 1972 - et spécialement en 1996 - reposent sur des pratiques de mobilisation comme la grève de la faim mais également sur des réseaux communautaires ou des réseaux sociaux portés par des militants politiques associatifs ou religieux. De ce point de vue, l'immigration clandestine en tant qu'objet d'investissement ou de revendication politique alors même qu'elle se situe à la frontière des droits ou de l'illégalité est une dimension sociale qui remet en question le cadre national de la France.
L'auteur analyse les disparités de conditions économiques et de vie des trois minorités asiatiques (Indiens, Pakitasnais, Bangladeshis) vivant en Angleterre d'après les données du recensement de 1991 qui pose, pour la première fois, la question de l'origine ethnique. Il examine ces différences en considérant plusieurs variables (l'âge et le sexe, le profil socio-économique, le niveau d'études, la structure familiale, les conditions de logement et la répartition géographique) pour vérifier l'exactitude de son postulat de départ, à savoir que les Indiens se rapprochent du modèle juif et les Pakistanais et Bangladeshis du modèle irlandais.
Ce rapport présente une analyse de la dynamique des diasporas asiatiques dans le monde. Il souligne un développement dans le temps et l'espace des migrations asiatiques et insiste sur le rôle des réseaux communautaires d'entraide qui ont une part importante dans le maintien d'une conscience identitaire. Plusieurs unités socioculturelles sont à distinguer, l'une se rattache à l'aire d'influence chinoise, l'autre à l'aire d'influence indienne. En France, les communautés asiatiques ont constitué une économie communautaire autour de trois secteurs d'activité : la restauration, l'alimentation et la confection. La conscience identitaire, fondée sur le maintien de la culture du pays de départ, modèle les comportements des individus.